Originaire de Saint-Louis, Zeus puise dans la réalité sociale, politique et linguistique de son pays pour construire un univers plastique hybride et engagé. Entre peinture et lettrage manuscrit, ses œuvres ont l’allure de banderoles de rue, de cris visuels, où l’expression directe passe autant par l’image que par les mots.
Dans un contexte sénégalais riche de langues multiples (wolof, français, pulaar, sérère…), Zeus valorise la langue de l’oral, celle du quotidien, des marchés, des jeunes. Le lettrage phonétique, influencé par les SMS et les réseaux sociaux, devient chez lui matériau artistique à part entière, graphique et symbolique.
Ce travail s’inscrit dans la lignée d’artistes comme Basquiat, Ben ou Jenny Holzer, qui ont utilisé le texte comme outil plastique et politique. À travers cette exposition, Zeus montre que le langage visuel et le langage verbal peuvent se mêler pour porter la voix de ceux qu’on n’entend pas.
Cette exposition s’inscrit pleinement dans la thématique du Mai des Langues de l’AEFE, en rappelant que toute langue – même celle qui ne s’écrit pas – est porteuse d’humanité, de mémoire et de résistance.
Le projet se poursuit jusqu’au 20 juin et s’inscrit dans la continuité du projet "Des oeuvres au lycée" initié cette année au sein de l’établissement, et qui se poursuit encore durant cette dernière période pour le Parcours d'Education Artistique et Culturel (PEAC) de nos élèves.
Un grand merci à la Galerie Mémoires Africaines de Saly pour ces prêts.